Immobilier ancien : vers une reprise de la demande ?

Depuis le début de l’année, le marché de l’immobilier ancien connaît un regain d’activité, soutenu par des conditions de crédit plus favorables, une offre bancaire plus dynamique et un moral des ménages en amélioration. Cette embellie, bien que prometteuse, reste fragile en raison des incertitudes politico-économiques qui pourraient en compromettre la pérennité. Les taux d’intérêt plus bas et l’allongement des durées de prêts ont permis un redémarrage marqué du marché, malgré les restrictions imposées par la Banque de France.

Le marché de l’ancien profite également d’une hausse des intentions d’achat immobilier des ménages, mais ces évolutions restent insuffisantes pour retrouver les niveaux d’activité observés à la fin des années 2010. La reprise est notable mais limitée, avec un ralentissement de l’accès à la propriété pour les primo-accédants et une concentration des achats par des catégories socio-économiques plus aisées, ce qui alimente la remontée des prix des logements. Les prévisions restent globalement optimistes pour la consolidation de cette reprise d’ici la fin de l’année.

Cependant, la reprise du marché de l’ancien s’accompagne d’une hausse des prix des logements, particulièrement dans les grandes villes, sous l’effet d’une demande accrue par des acheteurs plus aisés. Ce phénomène, couplé à la hausse des apports personnels, a évincé les ménages moins dotés, notamment les primo-accédants. Cette transformation du marché contribue à la pression sur les prix, avec des augmentations notables observées dans la plupart des grandes villes et certaines villes de taille moyenne.